Pendènt un brave tèms fuguè un di mai vièi cassaire de Miramas.
Pendant longtemps, il fut un des plus vieux chasseurs de Miramas.
Mai lou tèms passo, la vieiesso avié fa soun obro,
e alor quand moun grand cassavo,
fasié que permena soun fusiéu ...
e soun chin.
Mais le temps passe, la vieillesse fit son oeuvre,
et quand mon grand-père chassait,
il ne faisait plus que de promener son fusil .... et son chien.
Car avié croumpa un chin.
Un superbe chin blanc e negre.
Un espagnòu: Amos de la Clemenço.
Un bèu chin, jouine, fièr e courrènt vite.
Forço vite !!!
Car, il avait acheté un chien.
Un superbe chien blanc et noir.
Un épagneul! Amos de la Clémence.
Un beau chien, jeune, fier et courant vite.
Très vite !!!
D'aquel age, moun grand, pecaire,
fasié que de camina sus li draiolo de la Soucieta de Casso de Miramas.
E au chin, ... , i'agradavo pas ! Non ! i'agradavo pas.
A cet âge-là, mon grand-père, peuchère,
ne faisait que les chemins de la Société de Chasse de Miramas.
Et au chien .... cela ne lui plaisait pas !
Non ! cela ne lui plaisait pas.
E alor, tout de long de matin,
se poudié ausi dins la colo,
moun grand emé sa grosso voues,
que cridavo soun chin:
Aussi, toute la matinée, on pouvait entendre dans la colline,
mon grand-père avec sa grosse voix qui appelait son chien.
« -Amos ! ... Amos ! ...
Vèn aqui, Amos ! ...
AMOOOOS ! .... »
Amos ! ... Amos !
Viens ici ! Amos !
E un jour:
« -Que vos? Que vos? demandè un cassaire que sourtié dòu bartas.
Que voulez-vous? Que voulez-vous ? Demanda un chasseur qui sortit des broussailles.
-Te dise rèn à tu, rebequè moun grand.
Je te dis rien à toi, lui répliqua mon grand-père.
- Tè, dises: Ramos Ramos. Iéu vène. Me dison Ramos à iéu.
Tè ! vous dites: Ramos, Ramos. Moi je viens. Je m'appelle Ramos moi.
– Es pas tu qu'apèle. Es moun chin! »
C'est pas toi que j'appelle. C'est mon chien !
Que voulez-vous? Que voulez-vous ? Demanda un chasseur qui sortit des broussailles.
-Te dise rèn à tu, rebequè moun grand.
Je te dis rien à toi, lui répliqua mon grand-père.
- Tè, dises: Ramos Ramos. Iéu vène. Me dison Ramos à iéu.
Tè ! vous dites: Ramos, Ramos. Moi je viens. Je m'appelle Ramos moi.
– Es pas tu qu'apèle. Es moun chin! »
C'est pas toi que j'appelle. C'est mon chien !
J'aime bien les santons chasseurs car en général il s'agit de belles pièces, en revanche, la chasse, je n'aime pas du tout.
RépondreSupprimerJ'ai souri en lisant cette petite histoire avec Ramos.
Gros bisou
Santounette
Je m'aperçois que tu m'as laissé pas mal de commentaires et moi rien en retour, "pas bien"! Ce n'est pas seulement pour ça que je t'écris mais juste pour te dire que j'aime bien ton blog, continue ! La langue provençale me paraît un peu moins obscure.
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